La Prière

Novembre 1982 – Volume 1.11

La Prière

La prière est pour l’âme ce que la respiration est pour le corps. La respiration est nécessaire pour la vie du corps; c’est par elle que le sang est purifié dans le poumon pour être retourné par les canaux des artères en un beau sang rouge. Le cœur est la pompe qui soutire le sang souillé et foncé par les veines pour l’injecter dans le poumon où les saletés sont brûlées par l’oxygène de l’air.

De même, sur le plan surnaturel, la prière est la respiration de l’âme. Elle permet de nous débarrasser de tout ce qui n’est pas en accord avec Dieu pour injecter dans notre âme des pensées neuves et de désirs nouveaux suscités par l’Esprit de Dieu au fond de l’âme. Dans l’âme, le cœur qui permet l’échange et la purification des pensées et des désirs, c’est l’Amour. Celui qui aime cherche à mieux connaître l’être aimé et l’amour conduit à la recherche et à la connaissance de la personne aimée. L’amour de Dieu conduit à la recherche et à la connaissance de Dieu.

Sens de la prière

En premier lieu, la prière est une demande. Le sens propre de prier est exactement celui de la formule que nous employons : « Je vous en prie, venez me donner un coup de main ». C’est exactement le sens que lui a donné Jésus quand il a dit : « Demandez et vous recevrez; frappez et l’on vous ouvrira » (Mt 7:7). Quand on frappe à la porte de quelqu’un, on demande pour entrer dans la maison. C’est le sens employé dans l’Apocalypse : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Apoc 3:20). C’est également le sens employé dans le Notre Père : « Donnez notre pain de tous les jours » (Mt 6:11).

On demande quand on a besoin de quelque chose. On ne peut pas aider quelqu’un qui n’a pas besoin de rien et on ne peut pas non plus aider quelqu’un contre sa volonté. La demande manifeste le désir d’être aidé ainsi que le besoin. Quand on prie Dieu, on lui manifeste le besoin qu’on a et le désir de l’obtenir. On ne peut aider quelqu’un contre sa volonté. Dieu ne le fait pas davantage que nous. L’Enfant Prodigue n’a pu être aidé par son père aussi longtemps qu’il n’en a pas eu le désir et qu’il n’a pas manifesté sa volonté par une démarche. Pourtant son père savait bien que son fils était dans un beau pétrin, qu’il était en train de gaspiller tout son argent et de compromettre sa vie et son avenir.

Dieu respecte tellement notre liberté qu’il ne donne rien de force. Il l’a bien indiqué : « Si vous, tout méchants que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, si un enfant vous demande du pain, vous ne lui donnez pas une pierre, combien plus le Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le demandent » (Mt 7:9-11).

Le prophète Daniel était en prière pour lui-même et pour son peuple. L’Ange Gabriel vient à lui et lui dit : « Dès le début de ta supplication, une parole a été émise et je suis venu te l’annoncer » (Dan 9:23). Plus nos désirs sont élevés plus, notre prière est efficace même pour les choses matérielles. Jésus le dit clairement : « Cherchez avant tout le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste viendra par surcroît » (Mt 6:33). Le désir a une grande importance. C’est le point de départ de la prière. Et plus le désir sera élevé, plus la prière qui suivra sera parfaite. Dans la prière, la pensée mettra en formule l’objet du désir. C’est le degré de foi qui déterminera la réalisation.

La prière efficace

Jésus disait : « Ne vous inquiétez donc pas en disant : Qu’allons-nous manger? Qu’allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6:31,33).

Quand on demande ce qui est conforme à la volonté de Dieu, on peut être sûr d’être exaucé. Quand un véritable enfant de Dieu demande ce que Dieu veut, cette chose-là est déjà réalisée. Pourtant pour nous qui sommes bien peu avancés spirituellement, nous faisons bien plus de demandes de choses matérielles que de choses spirituelles. Dieu accepte ces demandes. Il sait que notre foi est faible et que nos pensées et nos désirs se portent bien plus vers les choses matérielles que vers les choses spirituelles. Mais Dieu, qui nous aime et qui veut nous donner une place élevée dans le ciel, a bien hâte que nous comprenions ce que veut dire : « Tout le reste viendra par surcroît ».

Par-dessus tout Dieu donne avec une immense joie son Esprit promis par Jésus pour nous « conduire jusqu’à la vérité entière » (Jn 16:13). Déjà, dans l’Ancien Testament, Dieu avait promis l’Esprit-Saint : « Voici que j’enverrai mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes; même sur vos serviteurs et vos servantes, je répandrai mon Esprit » (Jl 3:1-2).

Au jour de la Pentecôte, nous savons que l’Esprit-Saint fût envoyé, non seulement sur les Apôtres mais sur tous les laïcs fervents qui étaient avec eux en prière, attendant la venue de l’Esprit promis par Jésus.

Comme nous sommes lents à comprendre! Comme notre foi est faible! Les promesses de Dieu ne sont pas des promesses d’hommes. Dieu est toujours fidèle en ses paroles. Il attend seulement notre demande et notre foi. Il a dit : « Il vous sera fait selon votre foi » (Mt 8:13). Et encore : « Quand vous demandez quelque chose dans la prière, croyez que vous l’avez déjà obtenu et vous l’obtiendrez » (Mc 11:24). Est-ce assez clair? Écoutons encore : « Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom il vous l’accordera » (Jn 16:23). Quand Jésus guérissait les malades, il disait : « Va ta foi t’a sauvé » (Lc 17:19 – Mc 10:52).

La prière pour guérir

Une des conditions pour guérir est de pardonner aux autres. Une fois j’avais dit cela à une femme sincère. Le lendemain elle me dit qu’elle avait pardonné de tout cœur après une rancune ancrée en son âme depuis plusieurs années. Elle était rayonnante et se disait rajeunie de 10 ans! Saint Paul y va clairement : « Comment! Tu oses demander ta guérison et tu ne veux pas pardonner à ton frère? ».

Rappelons-nous bien : « Fais aux autres ce que tu veux qu’on te fasse à toi-même » (Mt 7:12). Qui peut récolter sans semer? Qui peut récolter autre chose que ce qu’il a semé? On ne se moque pas de Dieu, tel un homme sème, tel il récoltera » (Gal 6:7).

La prière efficace

Jésus disait : « Ne vous inquiétez donc pas en disant : Qu’allons-nous manger? Qu’allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6:31,33).

Quand on demande ce qui est conforme à la volonté de Dieu, on peut être sûr d’être exaucé. Quand un véritable enfant de Dieu demande ce que Dieu veut, cette chose-là est déjà réalisée. Pourtant pour nous qui sommes bien peu avancés spirituellement, nous faisons bien plus de demandes de choses matérielles que de choses spirituelles. Dieu accepte ces demandes. Il sait que notre foi est faible et que nos pensées et nos désirs se portent bien plus vers les choses matérielles que vers les choses spirituelles. Mais Dieu, qui nous aime et qui veut nous donner une place élevée dans le ciel, a bien hâte que nous comprenions ce que veut dire : « Tout le reste viendra par surcroît ».

Par-dessus tout Dieu donne avec une immense joie son Esprit promis par Jésus pour nous « conduire jusqu’à la vérité entière » (Jn 16:13). Déjà, dans l’Ancien Testament, Dieu avait promis l’Esprit-Saint : « Voici que j’enverrai mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes; même sur vos serviteurs et vos servantes, je répandrai mon Esprit » (Jl 3:1-2).

Au jour de la Pentecôte, nous savons que l’Esprit-Saint fût envoyé, non seulement sur les Apôtres mais sur tous les laïcs fervents qui étaient avec eux en prière, attendant la venue de l’Esprit promis par Jésus.

Comme nous sommes lents à comprendre! Comme notre foi est faible! Les promesses de Dieu ne sont pas des promesses d’hommes. Dieu est toujours fidèle en ses paroles. Il attend seulement notre demande et notre foi. Il a dit : « Il vous sera fait selon votre foi » (Mt 8:13). Et encore : « Quand vous demandez quelque chose dans la prière, croyez que vous l’avez déjà obtenu et vous l’obtiendrez » (Mc 11:24). Est-ce assez clair? Écoutons encore : « Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom il vous l’accordera » (Jn 16:23). Quand Jésus guérissait les malades, il disait : « Va ta foi t’a sauvé » (Lc 17:19 – Mc 10:52).

Apprendre à prier

Pour bien prier, on peut se contenter de réciter des prières faites par les autres. Pour mieux prier, on peut, en plus, parler à Dieu comme un enfant au meilleur des pères en lui disant nos désirs. Il est là tout près de nous, même il est en nous. Et nous le cherchons en haut du mur pour lui parler!

C’est en méditant, spécialement sur l’une ou l’autre parole de Dieu que vous apprendrez, à la lumière de l’Esprit, à les comprendre et à les pénétrer. Ensuite la prière jaillira de plus en plus spontanément.

La prière pour des biens spirituels est plus parfaite parce qu’elle demande ce que Dieu lui-même veut nous donner.

La louange

Dans l’Ancien Testament, Dieu disait : « Je n’ai que faire de vos taureaux, de vos sacrifices. Toutes les bêtes des champs et les oiseaux du ciel sont à moi; vous, offrez-moi des sacrifices de louange et d’action de grâce » (Ps 50:10-15).

Nous avons tous des raisons de remercier : la joie reçue, le baptême, l’Esprit-Saint, la rédemption, les pardons continus de Dieu, le don de Marie comme vraie mère, la présence réelle de Dieu dans l’Eucharistie; les grâces de tous les jours, etc. Il y a de magnifiques cantiques et psaumes de louange comme le psaume 135 et Daniel 3:26. Mais nous devons constamment remercier Dieu qui prend soin de nous continuellement par sa Providence.

Nous ne savons pas remercier, mais nous savons fort bien demander. Souvent nous faisons comme les dix lépreux que Jésus avait guéris. Un seul était venu remercier et par-dessus le marché, ce n’était pas un juif mais un samaritain hérétique.

Chaque soir, nous devrions remercier Dieu pour les grâces de la journée. À une âme Jésus disait : « Quand tu veux des grâces, remercie-moi d’avance, c’est le meilleur moyen de les obtenir ».

Louange au Seigneur, car éternel est son amour! Seigneur, apprends-nous à prier; et toi Marie qui conservait et méditait en ton cœur les choses de Dieu, apprends-nous à méditer dans le silence de l’âme.