Semaine du 23 mars 2025

Ex 3, 1-8a.10.13-15 Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? » Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson. Dans ma vie pleine de distractions, je me rends compte que tout ce qui me tient à cœur est souvent éphémère. Lorsque je découvre une valeur qui dure comme le buisson ardent de Moïse, ma soif d’éternité m’inspire de faire un petit détour, ajuster ma direction, changer mes habitudes. Peut-être que si je suis à l’écoute, je pourrais même percevoir Son Appel et lui répondre : « Me voici ! ».

On sait que le peuple d’Israël, en captivité chez les Égyptiens, était habitué à croire que plusieurs dieux veillaient sur eux. Ils avaient besoin que Moise vienne leur révéler l’existence d’un Dieu unique qui habite chacun de nous. « Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : Je-suis… le Dieu de vos pères,
le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ». Pour parler de leur Dieu ils devaient dire : « Je suis est mon Dieu », « Le Dieu de Julien, le Dieu de Sylvie, le Dieu de Normand…le Dieu de chacun de nous ». Comme pour son peuple, Dieu me propose de faire un détour pour découvrir sa présence et ses appels. Si j’ignore ses invitations, Il attend la prochaine occasion : Lc 13, 1-9 « Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. » La patience du Jardinier éternel me dépasse mais Sa justice peut toujours me rattraper lorsque j’ignore toujours ses appels : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Le plus grand malheur n’est pas de mourir physiquement, cela nous arrive tous un jour ou l’autre mais le malheur de périr sans avoir pris la peine de faire un détour pour connaître Son Appel, c’est cela qu’exprime le « de même ».
Lorsque la miséricorde est refusée jusqu’au bout, la justice s’exerce inexorablement : « Sinon, tu le couperas.»

Union de prière…

Mario

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