Février 1982 – Volume 1.2
Tout commence par le désir. Vous voulez faire un voyage en auto le soir. Premier pas : mettre le moteur en marche. Désir de trouver : premier geste de recherche. Deuxième pas : allumage des lumières. Après le désir vient le premier geste qui fait voir; l’allumage de lumières. Effet : on commence à voir jusqu’à la limite de la lumière. La pensée s’illumine. C’est le premier bout de chemin qui apparaît. C’est suffisant pour se mettre en marche et commencer à avancer. Troisième pas : l’auto avance et celui qui conduit s’aperçoit qu’en avançant, il voit toujours plus loin, toujours suffisamment pour continuer à avancer vers le but qu’il poursuit. Il voit sans cesse des choses nouvelles qu’il ne pouvait pas voir sans avancer constamment. Enfin, le terme du voyage apparaît dans la lumière des phares! Le voyage est terminé. Si le voyageur allume ses phares sans avancer, il voit seulement à la limite des phares. S’il n’avance pas, il ne verra jamais plus loin et il finira même par ne plus voir rien du tout. Quand le carburant sera épuisé, le moteur s’arrêtera et il ne verra plus rien du tout. Ce qu’il a vu ne lui a servi à rien, il n’arrivera jamais au terme du voyage, alors qu’il aurait eu le carburant suffisant pour se rendre et revenir. Il avait vu suffisamment pour partir et il n’est pas parti.
Avec la lumière de la foi, Dieu nous en donne suffisamment pour nous mettre en marche et à mesure qu’on avance on voit de plus en plus loin, de plus en plus profond. À Abraham, Dieu dit : « Laisse ta famille, ton pays et va dans la terre que je te montrerai. » Et Abraham partit sur la Parole de Dieu. C’est à mesure qu’il avançait qu’il voyait d’autres terres. Il continua et à la fin il arriva dans la terre promise.
Dieu ne nous montre pas le ciel, la Maison du Père. Avec les premières lueurs de la foi, il nous montre seulement le début du chemin, tout en nous indiquant le terme du voyage, mais sans le faire voir. La foi sans les œuvres est morte dit l’Écriture. Elle ne conduit pas au terme : la vie éternelle. Celui qui met son moteur en marche et allume ses phares sans avancer n’arrivera jamais au terme du voyage. Celui qui a la petite carte pour aller à Québec et qui ne part pas, même s’il a cru son ami qui le renseignait, n’arrivera jamais à Québec. De même, celui qui dit croire au Christ et qui ne se met pas en marche vers le but : le paradis, n’arrivera jamais à la maison du Père. « La foi sans les œuvres est morte. » Elle ne produit rien. Jésus a dit : « Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres. » Il a dit : « celui qui me suit » et non pas « celui qui s’assoit et me regarde aller. » Il faut se mettre en marche et à mesure qu’on avance, le chemin révèle d’autres beautés, d’autres paysages, d’autres étapes jusqu’à ce qu’apparaissent le terme, l’oasis du repos et de la joie éternelle. « Les justes, dit l’Écriture, brilleront comme le soleil dans le Royaume de mon Père. » C’est la foi avec la pratique qui conduit à la connaissance. Celui qui n’a pas fait ses preuves ne sait rien. « Celui qui n’a pas été éprouvé, que sait-il? » dit l’Écriture. La foi seule est inutile, c’est la pratique de ce qu’on a découvert dans la foi qui conduit à la connaissance. « C’est la volonté de mon Père que tous les hommes arrivent à la connaissance de la Vérité et qu’ils soient sauvés. » Pour cela, il faut désirer, chercher, mettre en pratique. Le résultat c’est la connaissance. La connaissance de Dieu aboutit à la possession de Dieu. « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, Père et qu’ils connaissent celui que tu as envoyé. »
La foi éclaire, illumine l’âme, transforme la pensée et transforme le corps instrument de travail de l’âme sur la terre.
Partez, Dieu vous éclaire et vous accompagne.