La Prière

Novembre 1982 – Volume 1.11

La Prière

La prière est pour l’âme ce que la respiration est pour le corps. La respiration est nécessaire pour la vie du corps; c’est par elle que le sang est purifié dans le poumon pour être retourné par les canaux des artères en un beau sang rouge. Le cœur est la pompe qui soutire le sang souillé et foncé par les veines pour l’injecter dans le poumon où les saletés sont brûlées par l’oxygène de l’air.

De même, sur le plan surnaturel, la prière est la respiration de l’âme. Elle permet de nous débarrasser de tout ce qui n’est pas en accord avec Dieu pour injecter dans notre âme des pensées neuves et de désirs nouveaux suscités par l’Esprit de Dieu au fond de l’âme. Dans l’âme, le cœur qui permet l’échange et la purification des pensées et des désirs, c’est l’Amour. Celui qui aime cherche à mieux connaître l’être aimé et l’amour conduit à la recherche et à la connaissance de la personne aimée. L’amour de Dieu conduit à la recherche et à la connaissance de Dieu.

Sens de la prière

En premier lieu, la prière est une demande. Le sens propre de prier est exactement celui de la formule que nous employons : « Je vous en prie, venez me donner un coup de main ». C’est exactement le sens que lui a donné Jésus quand il a dit : « Demandez et vous recevrez; frappez et l’on vous ouvrira » (Mt 7:7). Quand on frappe à la porte de quelqu’un, on demande pour entrer dans la maison. C’est le sens employé dans l’Apocalypse : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Apoc 3:20). C’est également le sens employé dans le Notre Père : « Donnez notre pain de tous les jours » (Mt 6:11).

On demande quand on a besoin de quelque chose. On ne peut pas aider quelqu’un qui n’a pas besoin de rien et on ne peut pas non plus aider quelqu’un contre sa volonté. La demande manifeste le désir d’être aidé ainsi que le besoin. Quand on prie Dieu, on lui manifeste le besoin qu’on a et le désir de l’obtenir. On ne peut aider quelqu’un contre sa volonté. Dieu ne le fait pas davantage que nous. L’Enfant Prodigue n’a pu être aidé par son père aussi longtemps qu’il n’en a pas eu le désir et qu’il n’a pas manifesté sa volonté par une démarche. Pourtant son père savait bien que son fils était dans un beau pétrin, qu’il était en train de gaspiller tout son argent et de compromettre sa vie et son avenir.

Dieu respecte tellement notre liberté qu’il ne donne rien de force. Il l’a bien indiqué : « Si vous, tout méchants que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, si un enfant vous demande du pain, vous ne lui donnez pas une pierre, combien plus le Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le demandent » (Mt 7:9-11).

Le prophète Daniel était en prière pour lui-même et pour son peuple. L’Ange Gabriel vient à lui et lui dit : « Dès le début de ta supplication, une parole a été émise et je suis venu te l’annoncer » (Dan 9:23). Plus nos désirs sont élevés plus, notre prière est efficace même pour les choses matérielles. Jésus le dit clairement : « Cherchez avant tout le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste viendra par surcroît » (Mt 6:33). Le désir a une grande importance. C’est le point de départ de la prière. Et plus le désir sera élevé, plus la prière qui suivra sera parfaite. Dans la prière, la pensée mettra en formule l’objet du désir. C’est le degré de foi qui déterminera la réalisation.

La prière efficace

Jésus disait : « Ne vous inquiétez donc pas en disant : Qu’allons-nous manger? Qu’allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6:31,33).

Quand on demande ce qui est conforme à la volonté de Dieu, on peut être sûr d’être exaucé. Quand un véritable enfant de Dieu demande ce que Dieu veut, cette chose-là est déjà réalisée. Pourtant pour nous qui sommes bien peu avancés spirituellement, nous faisons bien plus de demandes de choses matérielles que de choses spirituelles. Dieu accepte ces demandes. Il sait que notre foi est faible et que nos pensées et nos désirs se portent bien plus vers les choses matérielles que vers les choses spirituelles. Mais Dieu, qui nous aime et qui veut nous donner une place élevée dans le ciel, a bien hâte que nous comprenions ce que veut dire : « Tout le reste viendra par surcroît ».

Par-dessus tout Dieu donne avec une immense joie son Esprit promis par Jésus pour nous « conduire jusqu’à la vérité entière » (Jn 16:13). Déjà, dans l’Ancien Testament, Dieu avait promis l’Esprit-Saint : « Voici que j’enverrai mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes; même sur vos serviteurs et vos servantes, je répandrai mon Esprit » (Jl 3:1-2).

Au jour de la Pentecôte, nous savons que l’Esprit-Saint fût envoyé, non seulement sur les Apôtres mais sur tous les laïcs fervents qui étaient avec eux en prière, attendant la venue de l’Esprit promis par Jésus.

Comme nous sommes lents à comprendre! Comme notre foi est faible! Les promesses de Dieu ne sont pas des promesses d’hommes. Dieu est toujours fidèle en ses paroles. Il attend seulement notre demande et notre foi. Il a dit : « Il vous sera fait selon votre foi » (Mt 8:13). Et encore : « Quand vous demandez quelque chose dans la prière, croyez que vous l’avez déjà obtenu et vous l’obtiendrez » (Mc 11:24). Est-ce assez clair? Écoutons encore : « Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom il vous l’accordera » (Jn 16:23). Quand Jésus guérissait les malades, il disait : « Va ta foi t’a sauvé » (Lc 17:19 – Mc 10:52).

La prière pour guérir

Une des conditions pour guérir est de pardonner aux autres. Une fois j’avais dit cela à une femme sincère. Le lendemain elle me dit qu’elle avait pardonné de tout cœur après une rancune ancrée en son âme depuis plusieurs années. Elle était rayonnante et se disait rajeunie de 10 ans! Saint Paul y va clairement : « Comment! Tu oses demander ta guérison et tu ne veux pas pardonner à ton frère? ».

Rappelons-nous bien : « Fais aux autres ce que tu veux qu’on te fasse à toi-même » (Mt 7:12). Qui peut récolter sans semer? Qui peut récolter autre chose que ce qu’il a semé? On ne se moque pas de Dieu, tel un homme sème, tel il récoltera » (Gal 6:7).

La prière efficace

Jésus disait : « Ne vous inquiétez donc pas en disant : Qu’allons-nous manger? Qu’allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6:31,33).

Quand on demande ce qui est conforme à la volonté de Dieu, on peut être sûr d’être exaucé. Quand un véritable enfant de Dieu demande ce que Dieu veut, cette chose-là est déjà réalisée. Pourtant pour nous qui sommes bien peu avancés spirituellement, nous faisons bien plus de demandes de choses matérielles que de choses spirituelles. Dieu accepte ces demandes. Il sait que notre foi est faible et que nos pensées et nos désirs se portent bien plus vers les choses matérielles que vers les choses spirituelles. Mais Dieu, qui nous aime et qui veut nous donner une place élevée dans le ciel, a bien hâte que nous comprenions ce que veut dire : « Tout le reste viendra par surcroît ».

Par-dessus tout Dieu donne avec une immense joie son Esprit promis par Jésus pour nous « conduire jusqu’à la vérité entière » (Jn 16:13). Déjà, dans l’Ancien Testament, Dieu avait promis l’Esprit-Saint : « Voici que j’enverrai mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes; même sur vos serviteurs et vos servantes, je répandrai mon Esprit » (Jl 3:1-2).

Au jour de la Pentecôte, nous savons que l’Esprit-Saint fût envoyé, non seulement sur les Apôtres mais sur tous les laïcs fervents qui étaient avec eux en prière, attendant la venue de l’Esprit promis par Jésus.

Comme nous sommes lents à comprendre! Comme notre foi est faible! Les promesses de Dieu ne sont pas des promesses d’hommes. Dieu est toujours fidèle en ses paroles. Il attend seulement notre demande et notre foi. Il a dit : « Il vous sera fait selon votre foi » (Mt 8:13). Et encore : « Quand vous demandez quelque chose dans la prière, croyez que vous l’avez déjà obtenu et vous l’obtiendrez » (Mc 11:24). Est-ce assez clair? Écoutons encore : « Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom il vous l’accordera » (Jn 16:23). Quand Jésus guérissait les malades, il disait : « Va ta foi t’a sauvé » (Lc 17:19 – Mc 10:52).

Apprendre à prier

Pour bien prier, on peut se contenter de réciter des prières faites par les autres. Pour mieux prier, on peut, en plus, parler à Dieu comme un enfant au meilleur des pères en lui disant nos désirs. Il est là tout près de nous, même il est en nous. Et nous le cherchons en haut du mur pour lui parler!

C’est en méditant, spécialement sur l’une ou l’autre parole de Dieu que vous apprendrez, à la lumière de l’Esprit, à les comprendre et à les pénétrer. Ensuite la prière jaillira de plus en plus spontanément.

La prière pour des biens spirituels est plus parfaite parce qu’elle demande ce que Dieu lui-même veut nous donner.

La louange

Dans l’Ancien Testament, Dieu disait : « Je n’ai que faire de vos taureaux, de vos sacrifices. Toutes les bêtes des champs et les oiseaux du ciel sont à moi; vous, offrez-moi des sacrifices de louange et d’action de grâce » (Ps 50:10-15).

Nous avons tous des raisons de remercier : la joie reçue, le baptême, l’Esprit-Saint, la rédemption, les pardons continus de Dieu, le don de Marie comme vraie mère, la présence réelle de Dieu dans l’Eucharistie; les grâces de tous les jours, etc. Il y a de magnifiques cantiques et psaumes de louange comme le psaume 135 et Daniel 3:26. Mais nous devons constamment remercier Dieu qui prend soin de nous continuellement par sa Providence.

Nous ne savons pas remercier, mais nous savons fort bien demander. Souvent nous faisons comme les dix lépreux que Jésus avait guéris. Un seul était venu remercier et par-dessus le marché, ce n’était pas un juif mais un samaritain hérétique.

Chaque soir, nous devrions remercier Dieu pour les grâces de la journée. À une âme Jésus disait : « Quand tu veux des grâces, remercie-moi d’avance, c’est le meilleur moyen de les obtenir ».

Louange au Seigneur, car éternel est son amour! Seigneur, apprends-nous à prier; et toi Marie qui conservait et méditait en ton cœur les choses de Dieu, apprends-nous à méditer dans le silence de l’âme.

 

La justice de Dieu (2)

Octobre 1982 – Volume 1.10

La justice dans notre jardin (2)

Nous savons bien que dans le jardin en arrière de la maison nous ne pouvons pas récolter autre chose que ce que nous avons semé. Nous préparons la terre soigneusement et nous choisissons les meilleures semences. Et nous avons raison!

Mais comment se fait-il qu’une fois revenus en avant de notre maison, nous ayons tout oublié des lois de la semence et de la récolte? Nous pouvons semer dans notre âme le bon et le mauvais, inconscients que la récolte viendra bonne ou mauvaise selon ce que nous aurons semé. Nous oublions que nos désirs, nos pensées, nos jugements, nos actes sont des semences déposées dans nos âmes; nous oublions que la récolte viendra sûrement et qu’elle sera bien décevante si nous avons semé le mal en abondance. Que présentera-t-on au jour du jugement? À ce moment-là, il n’y aura pas d’excuse ni de discours; « La liste de ta récolte s.v.p. »

Saint Paul savait bien cela, lui qui disait : « Tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la vertu et la louange humaine, faites-en l’objet de vos pensées ». (Ph 4:8) Tel un homme pense, tel il est dans son cœur.

Décidons nous-mêmes ce que nous voulons semer et récolter dans notre jardin. Si nous voulons recueillir dans notre âme des médisances, des calomnies et des mensonges, libre à nous, mais ces semences germeront et finiront par sortir. L’Écriture dit : « Ce qui leur entre par les oreilles leur sort par la bouche. Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme, mais ce qui en sort ». (Mt 15:11)

La justice de Dieu et notre destin

Beaucoup se demandent si nous avons une destinée. Bien sûr! Une destinée fixée d’avance? Bien sûr! Tout dépend de ce que l’on a semé. Bien sûr que nous avons une destinée, mais celle que nous aurons faite nous-mêmes. Chacun est l’artisan de sa vie et de son destin. Dieu fait seulement nous dire quoi faire. Il nous indique les bonnes semences et les mauvaises. Il ne choisit même pas pour nous. Dieu ne nous force jamais à faire le bien, il y a seulement les hommes qui imposent leur volonté aux autres. Le Concile a bien marqué cette liberté que Dieu nous a laissée en faisant sa si belle déclaration sur la liberté de conscience. Aux Apôtres, les chefs de l’Église naissante, Jésus dit : « Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec l’élan du cœur; non pas en faisant les seigneurs à l’égard de ceux qui vous sont échus en partage, mais en devenant les modèles du troupeau ». (1 P 5:2,3) Être les modèles du troupeau, veut dire commencer par faire ce qu’on enseigne. Des Pharisiens, Jésus disait : « Ne vous réglez pas sur leurs actes, ils disent, mais ne font pas ». (Mt 23:3)

Nous pouvons savoir d’avance comment Dieu nous traitera au jour du jugement : « Vous serez traités avec la même mesure avec laquelle vous aurez traité les autres ». (Mt 7:2) Notre jugement nous l’écrivons tous les jours nous-mêmes avec nos désirs, nos pensées, nos jugements, nos paroles et nos actions. Toutes ces choses sont des semences qui poussent dans l’âme et nous serons au jour du jugement devant la récolte que nous aurons préparée nous-mêmes. Notre jugement est entre nos mains, c’est à nous de l’écrire comme nous le voulons. Dieu ne fera que lire ce que nous avons écrit. Merveilleux! Bienheureux sommes nous si nous sommes miséricordieux pour les autres!

Alors prend toute sa valeur la Règle d’Or donnée par Jésus : « Tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le également pour les autres ». (Mt 7:12) Notre sort est entre nos mains.

Justice de Dieu et justice humaine

La justice divine a une précision et une exactitude que ne connait pas la justice humaine. Nous, nous jugeons sur les apparences et avec les saletés que nous avons dans le cœur. Quand nous condamnons les autres, ce sont nos propres saletés et ordures que nous condamnons, mais que nous tirons à la figure des autres. Saint Paul le dit bien : « Aussi es-tu sans excuses, qui que tu sois, toi qui juges. Car en jugeant autrui, tu juges contre toi-même : puisque tu fais de même, toi qui juges ». (Ro 2:1) « Vous serez traités avec la même mesure avec laquelle vous aurez traité les autres ». (Mt 7:2) « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse à toi-même ». (Tob 4:15)

Dieu ne fait pas d’erreur. Il est la justice parfaite. Pendant que nous jugeons sur les apparences, Dieu, lui, « sonde les reins et les cœurs ». Il voit les intentions réelles. Pour lui, l’intention bonne est un acte bon et l’intention mauvaise est un acte mauvais. Dieu sait que les pensées mauvaises sont des actes non manifestés. « Celui qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère en son cœur ». (Mt 5:28) Jésus l’a dit de façon claire : « Les mauvaises pensées viennent du cœur : les homicides, les adultères, etc. » Comme mauvaises pensées, Jésus donne des actes parce que c’est la même chose. De la même façon, celui qui veut faire le bien, mais rencontre un échec aura la même récompense que s’il avait réussi.

Nous, nous récompensons ou punissons seulement les actes extérieurs. Dieu récompense ou punit les bonnes ou mauvaises intentions. Personne ne peut échapper à son œil ou à sa justice. Si je m’enfuis… tu es là…

Pour celui qui refuse la lumière et qui ne veut pas se repentir, la justice de Dieu est inexorable : « Vous mourrez dans votre péché », disait Jésus aux prêtres Juifs. Quand la miséricorde de Dieu est refusée, la justice s’exerce inexorablement et « il est effroyable de tomber aux mains du Dieu vivant ». (He 10:31)

Merveille que cette justice de Dieu qui récompense nos bons désirs, nos bonnes pensées, nos bonnes intentions, nos plus petits efforts comme si tout cela était un succès. Dieu sait comme nous sommes faibles, changeants, inconstants et il nous aide comme les meilleures mamans aident les tout petits à marcher! Comme le disait le psalmiste : « Dieu sait de quoi nous sommes faits ».

Justice et perfection

La justice de Dieu est parfaite. Il veut que nous aussi nous arrivions à une justice parfaite. « Soyez parfaits comme le Père céleste est parfait », disait Jésus. Arriver à la perfection c’est un long, très long cheminement. Jésus a tracé le chemin avant nous. « Je vous ai donné l’exemple pour que vous fassiez de même ». (Jn 13:15) Il a dit aussi : « C’est la volonté de mon Père que tous les hommes arrivent à la connaissance de la Vérité et qu’ils soient sauvés ». (1 Tim 2:4) Bien sûr, pauvres misérables que nous sommes, nous pouvons crier à l’impossible. « Mais, ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu ». (Mc 10:27) Saint Paul dit très justement : « Je puis tout en Celui qui me fortifie ». (Ph 4:13) Pour cela, il faut de notre part : humilité, prière, méditation, esprit de décision, effort constant. Dieu, lui, a promis son Esprit pour nous guider : « Je vous enverrai mon Esprit, il vous rappellera tout ce que je vous ai dit et il vous conduira à la Vérité entière ». (Jn 14:26) (Jn 16:13)

Tout ce qui a été mal fait dans l’univers doit être refait et bien fait. Si nous demandons humblement la lumière, Dieu envoie son Esprit de Vérité; si nous demandons le courage, il envoie son Esprit de force pour nous soutenir; si nous tombons, Jésus Sauveur nous relève; si nous recommençons, il nous aide à mieux faire.

Et quand nous aurons refait et bien fait tout ce qui a été mal fait; quand nous aurons corrigé tous nos travers, alors nous pourrons nous élever et être UN avec Dieu dans notre demeure éternelle. Courage! La victoire est au bout. Tout le ciel combat à vos côtés.

La Foi

Janvier 1982 – Volume 1.1

La Foi est le commencement de notre vie surnaturelle. Elle permet le départ. Sans elle, c’est la nuit et le but de la vie reste voilé à nos yeux.

La Foi est lumière

La foi fait voir ce que nous ne pouvons pas voir avec notre intelligence humaine : ce qui est surnaturelle i.e. au-dessus de notre nature. Le chien ne peut comprendre un raisonnement parce qu’il n’a pas la raison humaine. De même, nous ne comprenons pas le surnaturel parce qu’il est au-dessus de notre nature. Voici un exemple : Un homme veut traverser un bois la nuit par un sentier, mais il n’a pas aucune lumière. Il aura beaucoup de difficultés dans la nuit sombre. Vous lui offrez une lumière de poche. Toutes les difficultés son aplanies parce que la lumière de poche rend les yeux capables de voir ce qu’il ne voyait pas.

La foi rend notre intelligence capable de voir dans les réalités surnaturelles qui nous dépassent. La foi ne voit pas pour nous, elle rend notre intelligence capable de voir et de comprendre. Pour le voyageur dans la nuit, la lumière de poche ne voit pas pour lui; elle aide ses yeux à voir. Il en est de même pour la foi; elle aide notre intelligence à comprendre et à voir ce qui la dépasse naturellement.

La foi clé du salut

Il y a seulement la foi qui peut nous dire où nous devons aller: à la maison du Père, avec les héritiers du ciel. Il y a seulement la foi qui peut nous dire pourquoi nous existons et ce que nous sommes venus faire ici i.e. vivre l’autre vie après la vie: la commencer, la cultiver et la mener à la plénitude comme St-Paul qui dit : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ». En arrivant au jour de la mort, nous aurons exactement le degré atteint ici. Comme le degré atteint ici n’est pas le même pour tout le monde, Jésus nous dit : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père »

C’est à nous de choisir ici-bas. Au jour de la mort, nous ne pourrons plus choisir. Nous serons face au Dieu juste qui a dit : « Chacun sera récompensé selon ses œuvres » Il faudra présenter la liste de nos œuvres commencées : nos pensées! Il faudra encore, en baissant les yeux peut-être, présenter discrètement aussi la liste de nos désirs, ceux que nous avons gardés dans nos cœurs. À cela il ne manquera que la liste de nos paroles. Celle-là il faudra la présenter sans dire un mot. Il faudra éviter absolument les paroles comme «Ce n’est pas de ma faute; c’est Ève qui m’a tentée; je voulais bien faire vous savez; je n’avais pas le temps de lire l’Évangile; vous savez Seigneur, je faisais de « l’overtime » tous les soirs; je n’étais pas pire que les autres vous savez! »

Surtout, n’allez pas dire la dernière phrase, c’est mortel! Dieu vous dirait : « Dans ce cas-là, vas-t-en avec les autres en bas. »

La foi c’est quoi?

Jésus a dit : « Celui qui croira sera sauvé; celui que ne croit pas est déjà condamné. »

La foi est une toute petite branche de la vie surnaturelle que nous recevons au baptême ou par le désir de connaître le Christ, le désir de connaître Dieu et de l’atteindre en faisant ce qu’il demande. La foi c’est un acte de confiance en quelqu’un et en sa parole. Ce quelqu’un peut-être un ou Dieu. Voici un exemple : Vous voulez aller à Québec et vous n’en connaissez pas le chemin. Vous pouvez partir au hasard dans n’importe quelle direction ou vous pouvez demander la direction à quelqu’un qui connaît le chemin. Celui qui connaît le chemin vous fera une petite carte. Si vous la suivez, vous arriverez en toute sécurité; si vous ne la suivez pas, vous manquerez votre rendez-vous et vos affaires. Pourquoi? Parce que vous aurez refusé de croire; vous n’aurez pas eu confiance à celui qui vous aura indiqué le chemin et qui le connaissait.

Il ne restera qu’à vous reprendre en ajoutant foi à celui qui vous a indiqué le chemin. « Celui qui croira sera sauvé, celui qui ne croit pas est déjà condamné. » Au moment où vous décidez de ne pas croire celui qui connaissait le chemin, vous êtes déjà condamné à échouer dans votre voyage. Pour arriver à la demeure du Père des Cieux, il faut connaître le chemin. Pour cela, il faut s’informer à quelqu’un qui connaît le chemin. Il n’y a qu’un seul homme sur terre qui ait pu dire : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » Lui seul peut nous donner tous les renseignements pour nous y rendre. Justement, il a dit : « Je m’en vais vers mon Père et votre Père. » « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres. » « Je vous ai donné l’exemple pour que vous fassiez de même. » Pour aller à Québec, croyez-en la parole de votre voisin qui en arrive. Pour aller au ciel, croyez-en la Parole de Jésus qui en arrive et qui connaît le chemin. Pour connaître Jésus, il faut lire sa Parole, la méditer, la scruter à la lumière de l’Esprit. « Quand je partirai, je vous enverrai mon Esprit; il vous rappellera tout ce que je vous ai dit et il vous guidera jusqu’à la Vérité entière. »

La foi source de pouvoir

1. Vous voulez guérir?

Dans l’Évangile on entend souvent cette parole de Jésus : « Va, ta foi t’a sauvé. » Sans la foi impossible de guérir. Si vous avez foi en un médecin et que vous faites ce qu’il vous dit, vous avez bien des chances de guérir. Si vous voulez guérir par la prière, il vous faut la foi en Dieu. Dieu ne se contente pas d’une foi théorique, purement verbale. Il faut une foi réelle. Cela veut dire que vous croyez de façon pratique à sa Parole. Si Dieu vous dit : « Comment! Tu ne veux pas pardonner à ton frère et tu demandes ta guérison? » (St-Paul) Cela signifie: si tu ne veux pas pardonner à ton frère, Dieu ne te pardonnera pas. Et c’est juste! L’Écriture nous dit en clair : » Vous serez traités avec la mesure avec laquelle vous aurez traité les autres. » Et, il nous fait dire tous les jours : » Pardonnez-nous nos fautes comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Pardonner, C’est faire miséricorde envers quelqu’un qui nous a fait du tort. Dieu nous dit : « Bienheureux le miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. » Voilà la justice divine. C’est à nous de décider comment nous voulons être traités par Dieu. Dieu ne fera que ce que nous aurons décidé nous-mêmes. Si nous décidons de ne pas pardonner à nos frères, nous décidons en même temps de n’être pas pardonnées à notre tour. Notre destin est entre nos mains et c’est nous qui le décidons. Il faut se rappeler que Dieu est là dans notre prochain. Il l’a dit: « Tout ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites. »

2. Vous voulez guérir les autres?

Votre prière sera exaucée si vous faites ce que Dieu vous demande : « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous demande. » Vous aurez besoin de la foi en la Parole de Dieu. Jésus a dit : » Voici les signes qui accompagneront ceux qui croiront en moi : ils chasseront les démons en mon nom; ils imposeront les mains aux malades et ils seront guéris. Il a dit encore; « Si vous croyez en moi, vous ferez non seulement les œuvres que je fais, mais vous en ferez de plus grandes encore. » Ajoutons une autre belle parole : » Quand vous demandez quelque chose dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu et vous l’obtiendrez. » Ces paroles de Jésus nous disent toute l’importance de la foi dans notre vie. À nous de la cultiver jusqu’à ce qu’elle devienne une habitude solidement ancrée dans nos vies. Dieu n’est pas un homme, il est toujours fidèle dans sa parole. « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. »